Auvillar

Extrait du site: OFFICE de TOURISME et ville d'Auvillar

 L’histoire d’Auvillar est ancienne, et la cité était déjà importante au 11 ème siècle. Elle était en effet le chef-lieu d’une vicomté distincte de celle de Lomagne. Son nom apparait dans les documentations à cette époque : Altivillaris ( Autvilar en occitan ancien ), puis Castrum altivilaris. La découverte de pièces romaine et de statuettes laisse penser que le site était habité à l’épo passait par la rive gauche de la Garonne, donc par Auvillar. La vieille rue Jonqua était souvent citée par les anciens comme étant l’emplacement de cette voie romaine. Cela a été confirmé pendant les travaux de voirie en décembre 2011. Mais peut-être est-ce aussi une ancienne ruelle auvillaraise datant du moyen-âge.


Il est probable que le Port fut habité avant la construction de la ville haute. La chapelle du Port date de l’époque carolingienne. Après avoir été démolie, elle fut reconstruite au 14 ème siècle sous les ordres du pape Clément 5. Haultvillar apparait à la fin du 14ème siècle. Le nom d’Altavilla apparait au 15ème siècle, et il est dû à Aimeric de Peyrac. Le vicomté d’Altavilaris, qui appartient à un fils du roi de France, Philippe le Bel, en1304, est donné à la famille Bertrand de Goth, futur pape. Celui-ci fait plusieurs séjour à Auvillar et demande la reconstruction de l’ancienne église. Le château d’Auvillar a été détruit en 1572. L’évolution de la population est suivie depuis le 19ème siècle. En, 1810, Auvillar comptait 2192 habitants. Le maximum a été atteint en 1831 avec 2302 personnes.

Dans une donation faite à l’abbaye du Mas-Grenier, en 1015, figure la plus ancienne mention d’une sauveté du pays toulousain. Les sauveté consistait en la protection morale et physique assurée par les moines bénédictins dans le contexte de la « Paix de Dieu », mouvement né en Aquitaine en 989. En Aquitaine, le mouvement des sauvetés commença vers le milieu du 11ème siècle. Il s’agissait de petits villages d’hôtes, de céation préméditée, placés sous la protection de l’Eglise, protection symbolisée par la plantation de croix délimitant leur territoire. En Lomagne, il y en eu 3 : Saint-Sardos ( 1122 ), La salvetat d’Auvillar ( avant 1135 ) et celle de Saint-Nicolas ( 1135 ). Celle d’Auvillar est devenue par la suite le faubourg de de la Salvetat. Le lieu n’était pas isolé car le vicomte de Lomagne et d’Auvillar y avait fait construire l’une des principales forteresses, même s’il ne s’agissait encore que d’une puissante tour, et au bas de la falaise, s’était établi un port où les gens se livraient soit à la pêche, soit au commerce. Une route de crête y aboutissait donnant encore plus d’importance à ce site placé sur l’un des principaux itinéraires des pèlerins de Compostelle. Le territoire destiné à la sauveté dut faire l’objet d’une donation de la part du Vicomte mais nous ignorons au bénéfice de quel établissement religieux. Probablement l’abbaye de Moissac ? Cet espace de deux hectares et demi dans lequel était clôturé des maisons, des étables, des jardins, probablement des patus, finira, au fil des siècles, par se garnir entièrement d’habitations pour devenir un faubourg populeux de la ville nouvelle. Subsiste le nom de la rue de la Sauvetat.

Auvillar est appelé Altivilaris ou Altavilla au moyen-âge ( version latine ) ou Haultvillar ( version romane ). Ce dernier nom fut conservé au 16ème siècle quand le français fut substitué au patois. Auvillar date certainement de l’époque gauloise et romaine, car on y a découvert une statuette de Vénus en bronze, des monnaies romaines en bronze également, d’autres en argent, à l’effigie de César. Au moyen-âge, Auvillar était entourré de murailles, avec des tours et des bastions. La tour la plus élevée fut abattue par les révolutionnaires en 1794 et le dernier des bastions a été démoli en 1839.

 

Trois portes donnaient accès à la ville : la porte de Saint-Pierre ( devant l’église – aucun vestige ), la porte de la Fontaine ( démolie au 19ème siècle probablement suite à un incendie ) et la porte d’Arnaud Othon ( était à l’emplacement actuel de la Tour de l’horloge ). Le faubourg de la Salvetat, était protégé par une porte fortifiée, appelée porte de Lectoure. L’église Saint-Pierre dépendait autrefois d’un couvent que les dominicains avaient fondé à Auvillar vers 1275. Elle existait déjà en 1186. Elle fut détruite en partie en 1570 par les calvinistes. La fenêtre à ogive et la rosace datent du 14ème siècle, comme la grande portion de l’église actuelle ( 1340 ). A l’époque de sa reconstruction ( 14ème siècle ), l’église fut surmontée d’une tour carrée, qui fut battue en brêche pendant les guerres civiles et religieuses du 14ème siècle et démolie en 1794. L’église Sainte-Catherine est située au Port. Elle fut reconstruite de 1305 à 1314 par Bertrand de Goth ( pape Clément V ). Le château : Marguerite d’Orléans se marie le 9 octobre 1509 avec le Duc d’Alençon et reçu de son frère Fraçois 1er les Vicomtés de Lomagne et d’Auvillar. Son mari étant mort en 1525, elle se remaria en 1527 avec Henri d’Albret, roi de Navarre. Les protestants conservèrent Auvillar jusqu’en 1571, date de la reprise de la ville par les troupes royales, au mois de juin. Aussitôt ( en 1572 ), les habitants d’Auvillar, pour se venger des excès et sévices des huguenots et pour se venger de Henri de Navarre, leur chef, démolirent de fond en comble le château Vicomtal qui avait été réparé et embelli en 1562. Le roi de Navarre repris d’ailleurs Auvillar où il séjourna du 13 au 15 novembre 1574, mais il se garda de reconstruire le château. On ignore si les souterrains qui en dépendaient existent encore au-dessous de la place du château.

Philippe IV le Bel d'après le Recueil des rois de France de Jean du Tillet, xvie siècle. (Bibliothèque Nationale de France)
Philippe IV le Bel d'après le Recueil des rois de France de Jean du Tillet, xvie siècle. (Bibliothèque Nationale de France)

Le Vicomte d’Auvillar en 1030 s’appelait Arnaud Odon. En 1035, Vivien, successeur d’Odon, attaqua la ville et le monastère de Moissac et les livra aux flammes, après les avoir pillés. A la moitié du XII ème siècle, le vicomte s’appelait Saxet, celui-là même qui donna les us et coutumes à Auvillar. Son successeur fut un autre Odon ( surnommé Bernard ) de 1147 à 1174. Vésian succéda à Bernard Odon. C’est des hauteurs d’Auvillar que Vésian et son fils Odon, attendaient les bateaux qui descendaient ou remontaient la Garonne, pour leur prélever des droits de navigation, par la violence parfois. Les consuls de Toulouse réunirent en 1204 une armée communale et vinrent assiéger Auvillar. Le 14 juin, la paix fut conclue et il fut décidé que les habitants de Toulouse ne paieraient que les anciens droits de passage ( la leude ). En 1217, le vicomte était Vivien. Odon, le fils de Vivien succéda à son père. Le successeur d’Odon fut Arnaud Othon. Vésian, son fils, lui succéda. La vicomté d’Auvillar était possédée en 1304 par un des fils de Philippe le Bel, Philippe V. Ensuite, il y eu : Jean 1er, Jean II en 1373, Jean III en 1383, Bernard VII en 1391, Jean IV en 1418, Jean V fut assassiné à Lectoure sur ordre de Louis XI en 1473. Les domaines d’Auvillar furent confisqués puis remis à Charles d’Armagnac en 1483. François 1er transmis les droits à Charles, duc d’Alençon, et à Marguerite d’Orléans, femme de ce dernier. Le duc d’Alençon meurt sans enfants, et sa veuve épousa Henri d’Albret II, dont ell eut Jeanne d’Albret, mère de Henri IV. Une fois roi, Henri IV réunit à la couronne les domaines de la maison d’Armagnac. Les habitants eurent donc pour seigneurs : Vicomtes de Lomagne et d’Auvillar jusqu’en 1279. Comtes de Périgord de 1279 à 1304. Philippe, fils du roi, de 1304 à 1319. Comtes d’Armagnac de 1319 à 1526. Rois de Navarre de 1526 à 1589. Rois de France de 1589 à 1789.

La Tour de l’Horloge

 

Le visiteur arrive sur la place de l’horloge, où l’on entre dans la vieille ville par la porte Arnaud OTHON, du nom d’un vicomte d’Auvillar. Cette porte est surmontée d’une tour appelée Tour de l’horloge. Mais autrefois, c’était une porte fortifiée, avec pont-levis, pour entrer dans la ville. Il y avait donc des fortifications et fossés remplis d’eau.

La tour est une élégante construction de l’époque de Louis XIV en pierre et briques ; les portes et les fenètres sont en plein cintre et chaque étage est agrémenté de moulures fouillées dans la brique. En fait, elle a été reconstruite en 1756, sur l’emplacement d’un ancien beffroi (On désigne par beffroi, ou baffraiz en vieux français, un ouvrage de charpente destiné à supporter et à permettre de faire mouvoir des cloches ; on a donné le nom de beffroi aux tours renfermant les cloches de la commune). La toiture en mansarde est surmontée d’une cage en fer forgé. La cloche provient de l’ancien couvent des Jacobins et porte une intéressante inscription gothique.

La tour accueille le musée de la Batellerie, avec des ex-votos, venant de la Chapelle Sainte-Catherine du Port. Un tableau gigantesque de Sainte-Catherine est également exposé dans la tour.

La Halle

 

Passons sous la tour de l’horloge et en longeant la rue de l’horloge, nous atteignons la place de la Halle. Au milieu de cette place triangulaire s’élève la Halle, curieux édifice circulaire sur colonnades toscanes avec un bâtiment central dont l’arcature en plein centre est remarquable par sa symétrie. L’édifice, quoique relativement récent (1824), présente un certain intérêt à cause de l’originalité de son plan circulaire. A l’intérieur, deux types de mesures à grains : – les unes en métal datant de la construction de cette halle, – les autres taillées dans la pierre proviennent de l’ancienne halle rectangulaire qui se trouvait précédemment au centre de la place. La Halle permet d’organiser de nombreuses manifestations culturelles et artistiques, mais aussi des repas conciviaux, sans oublier le marché fermier tous les dimanches matins.

La Halle circulaire telle que nous la connaissons, a été construite en 1824, à la place d’une halle plus ancienne.

A l’époque, un tout autre projet était débattu à la municipalité depuis 1823.

En effet, cette halle devait être beaucoup plus grande, avec une maison d’habitation au-dessus, et même une prison sous le grand escalier.

Finalement, devant l’ampleur des coûts, c’est une halle plus  » modeste  » qui a été construite, avec son pigeonnier central.